

Les consommateurs français et européens sont de plus en plus regardants sur les produits qu’ils achètent et accordent une importance particulière à leur origine géographique, sur la base de critères aussi bien qualitatifs que sociaux, écologiques, éthiques ou économiques. Que le consommateur prête au produit considéré une qualité supérieure en raison d’un savoir-faire local reconnu, qu’il considère que les normes du pays dont est originaire le produit garantissent de meilleures conditions de travail aux salariés, un plus faible impact environnemental ou un plus grand respect de la condition animale, ou encore qu’il souhaite favoriser l’économie locale ou nationale et contribuer à la puissance économique du pays dont il ressort, la connaissance de l’origine géographique est un élément déterminant de son acte d’achat.
Conscients de cet argument marketing, les acteurs commerciaux ne se privent pas pour apposer sur leurs marchandises des mentions « made in » ou des signes distinctifs d’une origine géographique réputée afin de susciter l’acte d’achat. Or, la réalité de la genèse des produits ne correspond pas toujours à l’origine affichée. Il incombe en particulier à l’Union européenne et aux États membres d’établir des règles claires sur l’étiquetage de l’origine géographique des produits commercialisés...